Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après un millésime 2021 frais, l'année 2022 a testé la résistances des vignes à la sécheresse et aux fortes températures. Les conditions climatiques furent extrêmement difficiles mais, contrairement à la canicule de 2003, les nuits sont restées fraîches. Ceci a aidé les vignes à supporter ces conditions exigeantes. Dès le début de la saison de croissance, les vignes ont ajusté leur consommation d'eau. Elles ont pu puiser dans les réserves accumulées lors de l'année 2021 et ont bénéficié de pluies au mois de juin, leur permettant de faire face à une période de 50 jours sans pluie jusqu'aux vendanges
Le merlot, qui est le cépage majoritaire au Château Rioublanc, nous a rassuré par sa résistance aux conditions difficiles, ce qui est encourageant pour son avenir à Bordeaux.
Vinification : La chaleur et la sécheresse nous ont donné des raisins en excellent état sanitaire. Ceci engendre une vinification aussi peu interventionniste que possible. Pierre-Olivier Clouet, du Château Cheval Blanc, a même affirmé que « le vignoble a fait le vin tout seul », tant l’adaptation des vignes a été efficace.
Dégustation : sa fraîcheur et son fruité en font un vin déjà prêt à boire mais, parmi les millésimes récents, le 2022 est celui qu'il vaut la peine de laisser vieillir. Ce vin se distingue par sa densité, des arômes de fruits frais, de fleurs. Une pointe végétale lui apporte de la fraîcheur. Tout ceci en fait un vin structuré, aux tanins déjà souples. Un millésime remarquable.
Service : Si vous le buvez jeune, servez-le avec un plateau de fromages. Après plusieurs années de cave, il accompagnera à merveille une belle pièce de bœuf ou une viande en sauce.