La viticulture biologique : respect de l'environnement et du terroir
La typicité et la qualité d’un vin viennent toujours des raisins. Pour que le raisin soit bon, il doit révèler son terroir. Le terroir c’est le résultat de l’interaction entre le sol, le climat et le travail du vigneron.
Au Château Rioublanc, les vignes sont plantées à 5000 ceps par ha soit 2m entre les rangs. Avec une telle densité, chaque cep produit, en moyenne, à peine un litre de vin. Ainsi chaque grappe est nourrie généreusement grâce à la belle surface foliaire disponible. Dans ces conditions de densité, l’effeuillage qui consiste à mettre au soleil les grappes prend tout son sens car il reste assez de feuilles pour la photosynthèse.
La situation de haut-plateau limoneux sur une épaisse couche d’argile convient très bien à la vigne. Certaines parcelles trop plate devant cependant être drainées pour évacuer l’excès d’eau certains printemps. En revanche, la sous-couche d’argile est un facteur très qualitatif l’été, car même si tout semble très sec, la plante réussit toujours à prélever un minimum d’eau pour éviter un blocage de la maturité (que l’on observe souvent en sol sablonneux, voire graveleux).
Pour qu’un terroir s’exprime, l’expertise du vigneron est primordiale. Depuis la taille, jusqu’aux vendanges tout doit être réfléchi avec sagesse. Au Château Rioublanc, l’expérience de Philippe Carretero, est relayée par une équipe nombreuse composées de 11 salariés permanents formés et impliqués.
Depuis 2009, le Château Rioublanc a entamé une conversion en agriculture biologique sur la totalité de la surface (45ha). Après des années de « viticulture raisonnée », il est devenu évident qu’il fallait aller plus loin. La première motivation a été de ne plus employer de désherbants chimiques à la fois pour protéger la vie du sol et la nappe phréatique.
Par ailleurs, le bio c’est aussi revenir à des produits simples pour les traitements (soufre et bouillie bordelaise). L’avantage de ces matières et qu’elles ne sont pas véhiculées par la sève, on ne les retrouve ni dans les raisins (qui seront plus sains), ni dans les racines ce qui favorise la vie des champignons du sol nécessaires à l’alimentation de la plante.
Ici, pour détruire les herbes, nous privilégions la tonte et le rotofil. En effet, le recours systématique au travail du sol, même s’il est intéressant, pose divers problèmes (portance des sols, érosion, destructions des lombrics). Pionnier dans sa démarche, le Château Rioublanc a choisi de combiner labours et tonte pour un résultat agronomique exceptionnel.
L'encépagement est classique de Bordeaux : les rouges sont issus de 80% de merlot et de 20% de cabernet sauvignon. En 2011 nous avons réintroduit un peu de cabernet franc dans notre vignoble. En 2012 (année de la certification), nous avons planté une parcelle de Malbec destinée à la production de notre Bordeaux rosé. Pour les blancs nous avons 60% de sauvignon, 30% de sémillon et enfin 10% de colombard destiné à la production de notre Crémant de Bordeaux.